Portada de TRAIANVS

AQUA SEGISAMONENSIS

L'Aqueduc romain de Sasamón

Traduction française par Raymond Boutier et Jean-Claude Litaudon


Publié dans la Revue Cimbra nº 352, mai 2003. Collège d'Ingénieurs Techniques d'Oeuvres Publiques
Publié dans le Boletín de la Institución Fernán González nº 228 (2004/1). Diputación de Burgos.

 

Isaac Moreno Gallo © 2003

TRAIANVS © 2004



Objet :

On souhaite avec ce travail à reconstruire le tracé et les caractéristiques de la conduction d'eau potable à l'ancienne Segisamone romaine, aujourd'hui Sasamón (Burgos), ainsi que donner des informations de l'utilisation thermale des eaux au même point du captage de l'approvisionnement lui-même.

Pendant la description on rendra compte du plan d'aménagement opportun de l'oeuvre, de l'utilisation intégrale de la ressource hydrique, élément fondamental dans le processus civilisateur de la culture romaine et de la qualité du produit recueilli.



Les conditions techniques et les besoins à couvrir :

Ce que l'on sait de l'approvisionnement d'eau potable au village moderne de Sasamón, c'est que celui-ci a été effectué pendant des siècles à travers l'ouverture de puits répartis sur le village, de préférence dans la partie basse et dans la vallée de la rivière Brullés.

Ceci a continué jusqu'à ce que, dans les dernières années, des sources d'une certaine puissance aient été captées dans les pentes du désert proche, à l'est, où s'établirent des villages comme Pedrosa del Paramo et Citores del Paramo.

Ainsi, on a doté le village de quelque source d'une certaine importance à proximité, en particulier la célèbre fontaine Cambija qui recevait l'eau des sources de la zone de l'Arca, au moyen de tuyauterie d'argile avec émaillage intérieur qui siphonnait dans la partie de niveau inférieur, connu par la Vegilla.

La science moderne de l'ingénierie et les nouveaux matériaux appliqués aux tuyauteries ont permis de conduire l'eau d'autres sources puissantes jusqu'à Sasamón.

D'abord celles qui alimentent le réservoir de las Cárcavas, réservoir de tête au niveau 872 m au-dessus du niveau de la mer (snm.= sur le niveau de la mer) et à un kilomètre et demi du village.

Ensuite celui de Cuestanegra et Valdefuentes, avec un nouveau réservoir au niveau 900 m snm et à quatre kilomètres du village.

Le village de Sasamón, situé sur un petit monticule, est à un niveau bas même dans son point le plus haut où on trouve l'église. Ce même point était à l’époque romaine la partie la plus noble du village, comme il était coutume et comme il a été constaté lors des fouilles archéologiques effectuées près de l'église il y a des années [1] .

Les bains et les meilleures fontaines publiques, points d'une plus grande exigence de débit étaient généralement dans cette zone élevée, comme il était aussi coutume dans les villes de l'époque, pas très loin d'où on installait le «castellum aquae» [2] .

Considérant alors que l'ingénieur romain avait besoin de porter l'eau jusqu'à la zone élevée de la ville et qui si possible, comme il était commun à l'époque, sauf dans les points difficiles ou exceptionnels, la conduite était effectuée alors à l’air libre, à savoir, sans soumettre l'eau sous pression pendant sa canalisation, nous analyserons premièrement les possibilités de captage qu'avait l'ingénieur romain.

Le point de captage, par ce qui était signalé, ne pouvait pas être plus bas que la zone haute de la ville, puisqu'ils auraient eu besoin d'énergie d'élévation de l'eau. Bien qu'ils disposent de systèmes d'élévation très sophistiqués et puissants [3] , pour des raisons évidentes de rationalité technique, ceci n'était pas habituel dans les approvisionnements romains.

La rivière Brullés elle-même, ne pouvait pas non plus être le point de prise de l'eau potable du village. Indépendamment de la pénurie hydrique que la rivière traverse en période estivale, la qualité de ses eaux ne correspond d'aucune manière aux minima exigés par les ingénieurs romains en hydraulique.

À cet effet, la lecture des normes établies sur la qualité des eaux à recueillir dans les livres de Vitruve [4] , véritable compendium des connaissances techniques du moment, ne laisse aucun doute à ce que la qualité de l'eau d'approvisionnement des villes devait être la meilleure possible et pour les ingénieurs romains le possible c'était beaucoup.

Pensons par exemple que les conduites d'approvisionnement de villes comme Lugdunum, actuel Lyon, avaient jusqu'à 86 kilomètres pour un seul de leurs quatre aqueducs, que le captage des eaux d'Apamée (Syrie) était à 150 km de sa destination finale, celle de Carthage (Tunisie) à 132 km et que l'aqueduc de Constantinople (Turquie) que l'on considérait de 242 km, aujourd'hui, après la découverte en janvier 2002 de plusieurs de ses branches, s'est élevé jusqu'à 450 km.

Toutefois, la meilleure façon d'obtenir l'eau pour Sasamón à l’époque romaine ne différait pas beaucoup de la solution adoptée aujourd'hui. Le bord ouest du Désert de Citores présente des sources d'eau acceptables en qualité et en débit.

La présence de couches calcaires imperméables dans la zone haute du désert provoque l'affluence de l'eau au bord de celui-ci et à bonne hauteur de la pente.

Toutefois, par la nature du sous-sol, l'eau résultant de l'écoulement souterrain présente une composition chimique correspondant à ce qui est appelé une eau dure. Ceci est un facteur peu évitable, puisque l'uniformité de la géologie dans la zone fait que toutes les sources présentent cette caractéristique.

Quant à la dotation nécessaire pour l'approvisionnement, bien que de nos jours il paraisse suffisant avec les deux captages que nous avons déjà mentionnés pour le Sasamón moderne, en époque romaine les nécessités d'eau ont pu avoir été même plus grandes, vu l'importance que Segisamone est arrivée à acquérir.

On sait qu'à l'époque romaine la dotation par habitant et par jour dépassait facilement ce qui est aujourd'hui habituel pour l'approvisionnement de beaucoup de nos villes modernes.

Les bains publics, les fontaines fréquentes et les coutumes d'hygiène de la population en général exigeaient des dotations aux heures de pointe que nous pourrions aujourd'hui considérer exagérées.

Considérant même la régulation que la différence de demande horaire exerçait sur le stockage dans les réservoirs de la ville elle-même « castellum aquae », il est accepté que les nécessités de dotation par habitant et par jour dans une ville importante étaient de quelques 250 litres [5] .

Et dans beaucoup de cas connus, l'aqueduc a été notamment surdimensionné en prévision de l'importante croissance de la population et de la ville.

Des villes comme Cologne (Allemagne), disposaient d'un débit de 35.000 m3/jour, Nemausus (Nîmes), de 35.000 m3/jour [6] , Carthage de 30.000 m3/jour [7] , Caesaraugusta (Saragosse) de 12.000 m3/jour [8] et des villes de taille moyenne comme Tiermes (Soria) de 6.000 m3/jour [9] .

On connaît beaucoup d'autres cas avec des aqueducs de moindre importance. De fait, la majorité des villes disposaient d'aqueducs de petite section et de petite capacité, bien que pour cela elles ne disposaient pas de petites dotations. Il est rare de trouver des aqueducs avec une capacité inférieure à 2.000 m3/jour.



Le Captage :

À ce sujet, une fois considérés les facteurs précédents, nous pouvons conclure que le lieu de meilleure disponibilité quant aux débits, à un niveau suffisant, à la facilité de captage et à la conduite postérieure de l'eau, est probablement celui choisi par les ingénieurs romains pour l'approvisionnement de Segisamone, c'est-à-dire la source du thalweg et du ruisseau connus aujourd'hui comme de Peré.

En elle confluent pas moins de neuf sources puissantes provenant de Valdequieca, Fuente Junquera et le groupe des sources de Valdelobón.

Entre toutes elles maintiennent en eaux permanentes même pendant les étés les plus secs, le courant de Peré à son passage par le village d'Olmillos de Sasamón, à un peu plus de trois kilomètres de sa naissance.

Les eaux de toutes ces sources sont de qualité semblables bien que, nous le verrons, toutes n’étaient pas destinées aux mêmes utilisations.

En ce qui concerne la composition de l'eau, s'agissant de la matière de base de l'approvisionnement dont la trace a été marquée comme nous le verrons dans la canalisation, il a été considéré nécessaire de l'analyser en laboratoire.

Sur l'échantillon pris dans une des sources sont apparues les résultats suivants [10] :


Conductivité, micro S/cm 915
Sulfates, mg/l 200
Chlorures, mg/l 19.7
Bicarbonates, mg/l 205
Carbonates, mg/l 0,0
pH 7,8

Nous voyons que la conductivité est élevée, ce qui dénote qu'il s'agit d'une eau dure, avec des sels en suspension ou dissolution. Ces sels sont fondamentalement des bicarbonates, par contre les 200 mg/l de sulfates ne sont pas considérés très élevés quant aux sels dissous ce sont des bicarbonates calciques.

Le contenu en chlorures est très faible et l'eau a un pH normal, ni acide ni basique.

Il s'agit donc d'une eau d'une qualité plus qu'acceptable pour la consommation humaine, eau de source exempte d'impuretés. Un bon choix.

Les dispositifs de captage de l'eau ont probablement consisté en des galeries pratiquées dans les sources elles-mêmes pour reprendre avec une plus grande efficacité le liquide, système fréquent dans l'utilisation de ce type de sources pour la consommation humaine.

Les sources situées à gauche et à droite, approvisionnaient les petites canalisations collectrices jusqu'à un réservoir de tête d'où on effectuait une première décantation et d'où partait l'aqueduc. C’est le schéma habituel du captage de sources pour l'approvisionnement de populations en époque romaine il n’est pas très différent de celui qui aujourd'hui même est pratiqué.

C’est juste dans le lieu d'union des eaux du groupe de sources, pas très loin d'où a dû se trouver le réservoir de tête dans le démarrage de l'aqueduc, qu’on a trouvé le plus grand groupe de pièces de l'aqueduc connues jusqu'à présent. Nous parlerons d'elles plus loin.

Toutefois, l'eau du groupe de sources du côté nord du ruisseau, a eu une utilisation différente de celui de l'approvisionnement.

Par les vestiges trouvés là, nous déduisons que dans la zone il y a eu un grand centre d'utilisation des eaux à caractère ludique, auxquels les Romains étaient très amateurs, et probablement d'utilisation publique en étant situé près de la principale voie de communication qui passait par là où elle est encore aujourd'hui et, il s’agissait de la meilleure publicité possible pour la ville en arrivant par la route vers Asturica, c’est-à-dire, Segisamone.



Le Complexe Thermal :

Il existe un contrefort à mi - hauteur, dans la pente de la partie nord du thalweg de la source du ruisseau de Peré, sous les sources Valdequieca et Fuente Junquera, dont le toponyme est connu avec l'appellation de "Los Anillos" (des Anneaux).

Les propriétaires des propriétés du lieu savent parfaitement l'origine de ce nom. Dans les travaux de culture apparaissent depuis toujours de nombreux anneaux céramiques de quelque vingt centimètres de diamètre extérieur, six centimètres de diamètre intérieur et encore six d'épaisseur ou hauteur.

Avec ces pièces en apparaissent d'autres de taille égale sans trou central. Ces deux formes sont apparues depuis toujours et dans les maisons des familles des propriétaires de terrain de cette zone, il ne manque pas de pièces de ce type, reprises souvent par leurs ancêtres et rapportées au village comme souvenir.

La brève observation, en surface, permet de voir de nombreux restes de tuile plate romaine « tegula », de céramique de type sigillée et autres restes céramiques et pierreux qui couvrent une surface de quelques trois hectares.

Le gisement occupe la pente orientée à l'est, abritée par conséquent des vents dominants (bise). Il s'agit d'un lieu d'habitation, constaté par la présence de toit et céramique domestique d'utilisation commune.

Les archéologues savent bien que les pièces céramiques cylindriques font partie des pilettes de la chambre de chauffage à travers le sous-sol « hypocaustum » des piscines d'eau chaude romaines.

Il s'agit alors d'un vaste complexe thermal qui a profité de la puissance des sources de la zone, pour assurer l'abondante et permanente dotation d'eau que la pente fournit.

Ces installations auraient rendu service, non seulement aux habitants de Segisamone, mais aussi aux voyageurs en transit par la voie qui touchait les installations elles-mêmes et aux habitants des hameaux et cités rurales si abondantes dans une zone intensément romanisée comme celle-ci.

Dans toute la vallée, près de Olmillos de Sasamón, on note d'abondants et importants restes d'habitations romaines distribués en plusieurs gisements [11] , en rapport avec Segisamone mais suffisamment éloignés et dispersés entre eux comme pour profiter directement des services de l'intérieur de la ville.

On connaît plusieurs cas d'installations thermales en Hispania non intégrées dans la ville et avec approvisionnement propre d'eau, parfois au moyen d'aqueducs coûteux. Peut-être le cas symptomatique en Hispania de ce type de thermes est celui du gisement de los Bañales, à Sábada (Saragosse).

Le drainage de cette eau de bain déclarée impropre à la consommation humaine nourrirait le cours d'eau aujourd'hui appelé de Peré. Toutefois, les eaux des sources situées dans le thalweg principal, celles de Valdelobón, plus éloignées que l'emplacement thermal, seraient celles destinées à la consommation de bouche des habitants de Segisamone et peut-être des lieux habités dans toute la vallée, principalement autour d'Olmillos de Sasamón.

Pour cela il a été nécessaire de construire un aqueduc pour canaliser les eaux jusqu'à son point d'arrivée, Segisamone, et de situer les eaux au point le plus élevé, près de l'actuelle église, dont le réservoir permit de distribuer sans difficulté le précieux liquide à toute la population, au moyen des tuyauteries correspondantes.



L'Aqueduc :

Grâce aux restes matériels de la conduite qu'on a pu dégager et étudier, nous avons pu vérifier les caractéristiques de l'aqueduc romain de Segisamone.

Il s'est agi d'une oeuvre enterrée, probablement dans tout son parcours, ce qui permettait de conserver l'eau couverte à l'abri de la lumière et dans des conditions de température adéquates.

Tous ces facteurs étaient intentionnellement recherchés par les Romains et même dans les tronçons d'aqueduc élevés sur le terrain sur une base d'arcatures, la partie de la canalisation, la zone mouillée « specus », était couverte avec des dalles de sorte qu'elle soit préservée de la lumière solaire, pensant que celle-ci était hautement pernicieuse au maintien de la salubrité des eaux, en même temps qu'on évitait l'augmentation de la température du liquide.

Sur ces derniers points Vitruvio [12] donne des instructions précises sur les modèles de conduite et réservoir des eaux, afin qu'ils soient à tout moment préservés de la lumière solaire.

La canalisation dans notre cas a été déterminée avec un processus de construction coûteux mais, comme c’était habituel chez les ingénieurs de cette civilisation, efficace et durable.

Le canal était directement taillé dans de grands blocs rectangulaires de roche sablonneuse d'une couleur rouge intense, légèrement veinée dans des tons plus clairs, qui a été aussi analysée en laboratoire [13] .

La singularité de la roche employée fait qu'elle ne se trouve pas en carrière de cette nature à moins de 30 km de distance de ce lieu.

Par la distance de transport raisonnable à considérer, par les voies de transport disponibles à l'époque et par la nature elle-même du matériel observé [14] , cette roche devait provenir des contreforts montagneux au nord du secteur de Villadiego, montagne dans laquelle s'enclave la mythique Amaia.

Cette ville et cette montagne ont constitué la première ligne de front d'avant des guerres cantabres, au moment où Auguste lui-même a établi le campement militaire qui a donné naissance à Segisamone.

La mesure de chaque bloc, tous de construction assez régulière, était de 130 cm de longueur par 65cm de large et 45 cm de hauteur et celle du canal taillé dedans, de 25 cm de large par 25 cm de haut. Chaque pièce ainsi construite pèse 720 kg.

Considérant la distance existante depuis les sources jusqu'à Sasamón, nous pouvons parler de plus de 3.400 pièces de ces caractéristiques, ce qui suppose une énorme quantité de roche transportée sur une distance très grande.

Les pièces étaient parfaitement disposées selon une surface nivelée, dont on a pu observer à peine quelques mètres, unies entre elles par un joint étanche, réalisé par une cannelure en bas-relief rempli de mortier imperméabilisant « opus signinum » sur base de chaux et de poudre de brique broyée, très habituelle dans les imperméabilisations des oeuvres hydrauliques romaines.

Bien qu'on connaisse parfaitement sa composition puisqu'elle reste invariable dans toutes les oeuvres connues, on a effectué une analyse de ce mortier en laboratoire qui a confirmée sa composition en chaux et éléments céramiques.

Toutes les pièces présentent deux fentes circulaires taillées dans la partie extérieure et dans le centre des longues faces, celles de 130 cm, aux deux tiers de la hauteur du bloc. Ce sont la trace de préhension pour l'élévation des pièces au moyen de la pince d'élévation de l'époque «ferrei forfices ». L'emplacement de cette trace, dans le point immédiatement supérieur de son centre de gravité, facilitait énormément la manipulation au moyen de petites grues en trépied de bois et poulies.

 

Un autre élément présent dans ces pièces est la trace du passage de l'eau par le canal pendant de nombreuses années, probablement des siècles. Il s'agit d'une épaisse concrétion calcaire de dépôt des sels dissous dans l'eau. Ce type de dépôt est fréquent dans les aqueducs romains, surtout quand il s'agissait, comme nous avons déjà expliqué ici, d'une eau dure avec d'abondants sels en suspension.

Dans l'analyse de laboratoire elle-même de cette concrétion calcaire il est conclu : "Vu l'analyse de cette eau on pourrait déduire que la nature du matériel pulvérulent observé dans la concrétion, provient de la cristallisation de sels dissous dans l'eau de la source étudiée" [15].

 

Quant au tracé de l'aqueduc, nous pouvons risquer avec une certaine précision le plan de celui-ci, puisque nous connaissons le lieu d'apparition de plusieurs des pièces de la canalisation sur des distances suffisamment éloignées entre elles.

Il ne se produit pas la même chose avec le profil longitudinal. Vu les circonstances de la découverte que nous expliquerons ensuite, on n'a pas pu analyser les pièces « in situ » ni mesurer l'inclinaison qu'elles présentaient quand elles étaient en place, comme les avaient laissées les Romains.

Dans cet aspect nous pourrons seulement risquer une hypothèse qui s'approche à la réalité. Nous devons considérer que la différence d'un seul centimètre par chaque kilomètre dans la pente de l'aqueduc influence beaucoup la vitesse de l'eau et par conséquent le débit final résultant.

 

Le plus grand nombre de pièces a été extrait au pied de la pente dans le lieu de los Anillos, provenant d'un long tronçon d'aqueduc dans la tête du captage. Là nous avons pu voir un tronçon du radier où elles étaient maintenues, bien que sur une longueur très courte ce pourquoi nous ne l'avons pas considéré suffisant pour déduire la pente de l'aqueduc. Ces pièces sont apparues au niveau 860 m s.n.m.

Une autre pièce est apparue dans le lieu de Valdemizara, à 1.440 m de distance des précédentes et au niveau 848 m s.n.m.

Finalement nous connaissons la cote du niveau du lieu d'arrivée des eaux à Sasamón qui est de 823 m s.n.m, à 4500 m du début du captage et du premier groupe de pièces trouvées.

Pente du premier tronçon : 12 m dans 1440 m = 8.33 par mille

Pente du deuxième tronçon : 25 m dans 3060 m = 8.16 par mille

Pente moyenne : 47 m dans 4500 m = 8.22 par mille

Cette pente moyenne résultante est exagérée de toutes manières. Les recommandations techniques sont d'une pente inférieure à 0.5 m par mille. La pratique courante dans la construction de canaux tend à des chiffres semblables, de sorte qu'il ne se produise pas d’érosions inadmissibles dans le canal causées par la forte vitesse de l'eau.

Toutefois, ce dernier facteur dépend de la nature du matériel de la surface mouillée. La vitesse a besoin d' être plus petite dans des matériaux usuels, comme dans des drains construits dans la même terre, que dans le cas de revêtements pierreux, très résistants à l'érosion.

Dans l'aqueduc de Sasamón, s'agissant de roche sablonneuse, il pourrait s'élever jusqu'à des valeurs au-dessus des deux pour mille sans problème sérieux d'érosion. Toutefois, la présence de l'importante concrétion calcaire, jusqu'à deux centimètres d'épaisseur, suppose clairement des pentes plus petites qui ont permis la déposition de sels cristallisés en raison d'une vitesse plus petite. L'aqueduc n'a pas pu avoir de cette manière des pentes supérieures à un pour mille.

Ainsi en dépassant la pente pour le tracé général en hauteur de l'aqueduc, nous devons supposer l'existence de plusieurs zones de saut hydraulique, chutes où l'eau perdrait le niveau nécessaire pour maintenir la pente adéquate du canal, en même temps que celui-ci s'adaptait au maximum au terrain pour pouvoir être enterré avec le moins possible de mouvement de terres.

Reste inconnue la façon dont la canalisation franchissait le dernier kilomètre en distance jusqu'au haut de Sasamón, où le terrain est plus bas que nécessaire pour que la conduite fonctionne par gravité.

Il reste deux options, la construction d'arcatures avec une hauteur maximale dans la partie centrale de quelque quinze mètres ou un siphon avec tuyauterie de plomb ou de matériel pierreux, qui supporte cette charge ou pression.

Les deux solutions ont été adoptées et d'utilisation très fréquente dans la civilisation romaine. Aucune des deux manières, pour ce cas, ne revêt de difficulté technique pour sa construction et encore moins en considérant l'ampleur d'autres oeuvres de ce type construites par les Romains [16] .

Toutefois, on ne connaît aucun vestige d'aucune de ces deux solutions

Cette dernière circonstance nous fait penser qu'il pourrait s'agir d'un siphon, enterré aussi, parce que le matériel des arcatures devrait avoir laissé une importante trace de réutilisation dans les constructions postérieures.

Les réutilisations ont laissé des traces de nombreuses pièces de la canalisation extraites du terrain tout au long des siècles.

Ainsi, par exemple, nous avons trouvé des exemplaires réutilisés dans d'anciennes constructions comme le Château d'Olmillos de Sasamón [17] , tant dans les parois extérieures que dans les linteaux de meurtrières, dans la paroi de l'église d'Olmillos et dans diverses constructions plus modernes du village.

      

A Sasamón nous avons vu une certaine pièce dans la haute partie de la façade de la Mairie elle-même et une autre dans les parois du cloître de l’Église, Sainte María la Real.

Mais probablement la pièce la plus curieuse est celle qui a été taillée à une époque inconnue, peut-être au XVe siècle quand on construira l'église, pour former la statue qui est exposée aujourd'hui dans le cloître de l'église de Sasamón, celle qui porte le titre "Santiago aidant un pèlerin".

Finalement, nous avons vu un des trois grands blocs de ce singulier matériel repris dans l'excavation des fondations de la plus moderne des maisons près de la mairie, celle qu'occupe aujourd'hui un organisme bancaire. Ces grands blocs ne se correspondent pas dans leur manière avec ceux de la canalisation et sont dotés de marques cannelées dans lesquelles on aperçoit des restes d' «opus signinum », ce pourquoi nous arrivons à la conclusion qu'il s'agit de pièces qui composaient les parois de certains des réservoirs, entre les surfaces desquels on a disposé un ingénieux système d'imperméabilisation.

Toutes ces pièces trouvées se distinguent nettement du reste de la pierre de construction employée dans ces populations par leur couleur rouge très accusée, contrastant sur le blanc de la chaux commune de la zone et de nature radicalement différente.

Mais il est dans celles trouvées dans le terrain récemment et qui ont pu être étudiés les facteurs- clés qui déterminent les caractéristiques de l'aqueduc et sa procédure constructive.

Tandis que certaines des pièces maintenant extraites sont enfouies dans les terres environnantes, d'autres sont à peine enterrées. Ce facteur nous indique, comme nous supposions et comme il est commun dans ces oeuvres, qu'il disposait d'un certain élément de couverture. Nous n'avons pu identifier aucune de ces couvertures, à cause des circonstances de la découverte.

La majorité des pièces qui composaient l'aqueduc doit être restée enterrée «in situ » et il reste probablement des centaines de mètres d'aqueduc intact dans son tracé, sous le terrain aujourd'hui cultivé.

Par la concrétion calcaire observée dans ces dernières et analysée nous avons pu savoir que l'aqueduc a fonctionné pendant de très nombreuses années (des siècles, peut-être) et que sa nature correspond avec les sels dissous dans l'eau d'approvisionnement. En considérant que la concrétion calcaire qui a été observée arrive jusqu'à l'extrémité supérieure du piédroit, ceci nous situerait dans une section mouillée maximale autour de 0.060 m².

Mais il nous a aussi permis de savoir, suite à la grosseur de la concrétion elle-même, que la section mouillée de l'aqueduc a diminué de façon remarquable jusqu'à influencer le débit final de contribution. La section et par conséquent le débit à la fin de la vie de l'aqueduc était approximativement de 80% de l'initial, de quelque 0.050 m².

Ceci était un phénomène habituel dans des aqueducs dont l'approvisionnement était effectué avec des eaux de cette nature, affaire bien étudiée par quelques auteurs [18] .

Comme exemple, nous ferons une analyse comparative avec d'autres aqueducs français de petite section aujourd'hui étudiés, pour essayer de déduire les caractéristiques techniques de l'aqueduc de Segisamone :



OEUVRE
NOUVELLE
OEUVRE À LA FIN
DE SON SERVICE
MAX. SECTION
MOUILLÉE
PENTE
PAR 1000 M

 POITIERS

 6.713 m3/jour  3.168 m3/jour  0.437 m²  0.0308

 SAINTES premier canal

 4.085 m3/jour  2.200 m3/jour  0.100 m²  0.8500

 SAINTES. canal nouveau

 22.600 m3/jour  7.860 m3/jour  0.336 m²  0.7400

 PERIGUEUX

 6.170 m3/jour  3.450 m3/jour  0.120 m²  0.6600

 LUTECE

 2.340 m3/jour  1.440 m3/jour  0.098 m²  0.3290

 CAHORS

 3.840 m3/jour  1.960m3/jour  0.250 m²  0.1000

 RODEZ

 37.800 m3/jour  25.300 m3/jour  0.385 m²  1.6000

 SEGISAMONE

 4.750 m3/jour  3.800 m3/jour  0.060 m²  1.0000

Pour une dotation normale pour l'époque déjà indiquée de 250 litres par habitant et jour, l'aqueduc de Segisamone est conçu pour l'approvisionnement d'une population de quelques 15.000 habitants.

Une fois connu le tracé de l'aqueduc nous devons considérer d'autres aspects mis en rapport.

Il était commun dans les aqueducs romains de disposer d'une distance latérale de sécurité où on réglementait les utilisations du sol [19] , pour la défense de la qualité et de la quantité des eaux de circulation. Et il était aussi commun de disposer d'un chemin de service, pourvu que ceci soit possible.

Nombreux sont les aqueducs dans lesquels on a trouvé ce chemin et dans la majorité des cas il s'agissait d'une des voies principales de communication de la ville, laquelle desservait l'aqueduc. Ce phénomène est bien étudié dans l'aqueduc de d'Italica [20] et dans celui de Fréjus [21] (France) entre autres. Plusieurs des aqueducs de Rome même étaient desservis pendant des kilomètres par des voies de sortie de la ville.



La Voie :

Dans le cas de Segisamone nous avons pu constater que le tracé de l'aqueduc est précisément parallèle à la voie romaine d'Italie à Hispania, déjà décrite dans d'autres travaux [22] , de sorte que non seulement on effectue l'entretien de l'aqueduc depuis celle-ci, comme le nettoyage des puits et les réparations, mais la communication s'effectuait parfaitement entre l'établissement thermal et Segisamone ainsi que le transit des voyageurs et commerçants qui parcouraient la voie.

Rappelons que la voie romaine arrivait à Sasamón par la tête de la petite vallée appelée Callejo de Peré, par le meilleur des accès à travers le désert de Citores et ensuite par la rive droite du cours d'eau Peré.

Le nom de Peré sous lequel il est connu dans cette zone dérive de l’ancien village médiéval de Perex [23] , qui se situait

dans ce qui est connu aujourd'hui comme Cuesta de Peré, lieu qui s'est toujours servi du vieux chemin de Burgos, comme on connaissait depuis longtemps la voie romaine.

Si nous traçons sur la carte le plan de l'aqueduc nous verrons que son tracé est parallèle à la voie, en plus de parcourir, l'aqueduc et la voie, l'un à côté de l'autre pendant pratiquement tout le parcours.

La voie romaine dans tout ce tronçon a été identifiée lors des travaux précédents grâce à des indices puissants, comme la découverte du milliaire appelé Villanueva d'Argaño, dans le lieu de la source du Roi à six milles de Sasamón. Mais aussi par la toponymie riche qui indique l'emplacement d'autres points de repère de mesure (millia passuum) comme le lieu de Valdemizara (Val de la mijara ou le milliaire) dans le second mille depuis Sasamón, celui de la Muñeca dans la cinquième mille, dans la hauteur du Désert de Citores, et finalement autre lieu de la Muñeca dans le neuvième mille, en coïncidant avec le point de la limite de trois bornes municipales.

Des restes matériels de l'infrastructure subsistent dans la limite des confins de Palacio de Benaber et d'Isar et il en restait beaucoup plus dans les confins de Citores del Paramo et Palacios de Benaber jusqu'à ce qu'ils aient été détruits en mai 2000 par le passage d'un câble téléphonique [24] .

De nouveaux tronçons ont été détruits à Olmillos de Sasamón par les travaux de l'autorail de Burgos à León en septembre 2001 [25] . L'infrastructure du terrain de ces derniers tronçons, sur base de pierre calcaire, a pu de nouveau être constatée dans les sections transversales apparues à l'occasion des travaux de l'autorail mentionné en avril 2002 [26] et avril 2003 [27].

  



Circonstances des découvertes :

Pendant le développement des travaux de l'autorail du chemin Santiago, de León à Burgos, tronçon de Melgar de Fernamental à Villanueva d'Argaño en novembre 2001, sont apparues dans les excavations dans le lieu de los Anillos plusieurs dizaines de pièces de roche sablonneuse rouge de grande taille.

Elles se sont amoncelées en un grand tas de plus de cinq mètres de hauteur, tandis que les opérations étaient remarquées par quelques voisins d'Olmillos qui travaillaient les propriétés limitrophes.

Par le traitement donné aux pièces et confirmé par le personnel des travaux que leur destin était le dépotoir, à un moment donné ces voisins ont retiré certaines d'entre elles, initialement pour les utiliser comme matériel pierreux de construction, en appréciant la qualité excellente du produit extrait et la nature singulière et la couleur de la pierre.

Les travaux de mouvements des terres se prolongeaient à cette époque jusqu'à des heures avancées de la nuit, c'est pourquoi au matin suivant le transfert initial, il ne restait plus trace des pièces extraites.

Dans le même temps un grand fossé de drainage transversal, aujourd'hui situé sous l'autorail et construit pour assainir le thalweg, avait été rempli de pierres et totalement couvert dans le lieu de los Anillos, touché au cours des siècles par les sources puissantes dont nous avons parlé dans ce travail.

En septembre 2002 et dans des circonstances semblables est apparue une autre pièce identique aux précédentes dans le lieu de la Calleja-Valdemizara, dans le contrefort nord de la structure de croisement du remplacement de la route N-120 sur l'autorail, à 1.440 m de distance vers Sasamón des précédentes. Heureusement, un des propriétaires limitrophes réussi à enlever l'une d'elles, avec l'autorisation du représentant, juste avant son transport vers le dépotoir.

Cette pièce est apparue avec le canal vide de terre, c'est pourquoi on a cherché la pièce de couverture dans le terrain remué, sans succès.

Sur ce peu de pièces miraculeusement récupérées grâce au zèle des voisins et avec le témoignage précieux dont ils ont vu le lieu d'extraction, on a effectué ce travail de recherche.

Quelques mois avant, en avril 2002, était apparue l'infrastructure attendue de la voie romaine, dans son parcours parallèle au ruisseau de Peré et sous le tracé indiqué dans les études qui avaient été effectuées sur elle et dont nous avons déjà parlé.

Une épaisse couche de pierre calcaire crevassée, de 60 cm d'épaisseur et de huit mètres de largeur, bien différenciée des boues qui composent tout le terrain, a été sectionnée en deux points différents. Dans les deux cas, par l'excavation effectuée pour deux des ouvrages de drainage transversal.

Le vestige a été photographié par les voisins d'Olmillos et a été visité assidûment pendant les différents mois que ces excavations sont restées ouvertes.

Un des voisins d'Olmillos s'est adressé, par écrit, aux responsables de Patrimoine du Bureau de conseillers de Culture de l'Assemblée Castille et León à Burgos, à plusieurs reprises:

- La première le 18 avril 2001, avertissant des dommages occasionnés à la voie romaine. La nouvelle paraît dans le Journal de Burgos du 13 septembre (p. 14).

- La deuxième le 3 juillet 2002, avertissant des dommages occasionnés à un autre tronçon de voie romaine plus proche de Sasamón. La nouvelle paraît dans le Journal de Burgos le 2 août (p. 13).

- La troisième le 14 octobre 2002, en document devant l'Avocat de la Commune, élevant une plainte et rappelant les avertissements des documents précédents.

- Le quatrième le 21 octobre 2002, avertissant de l'apparition des pièces de l'aqueduc, détaillant leur description et en incluant des photos d'elles.

Jamais, les responsables de Patrimoine du Bureau de conseillers de Culture de Burgos, n'ont visité les vestiges apparus ni n’ont montré d’intérêt pour eux.

Pour sa part, l'entreprise d'archéologie chargée du suivi archéologique des travaux de l'autorail et engagée à cet effet, n'a détecté à aucun moment la présence d'aucun de ces vestiges apparus.



Conclusion :

Dans la description de cet aqueduc romain d'approvisionnement d'eaux, nous avons vu comment les ingénieurs romains possédaient une technique avancée qui leur permettait de surpasser sans beaucoup de difficulté les problèmes qui se posaient à eux au moment de résoudre toute situation d'approvisionnement d'eau potable aux populations et dans ce cas à Segisamone.

Bien que nous ayons décrit une oeuvre modeste, nous savons que ses principes et techniques constructives cherchaient des solutions intelligentes et surtout poursuivaient des oeuvres qui impressionnaient par leur solidité et durabilité.

Plus alors que maintenant, certains de ces techniciens cherchaient une certaine glorification morale, attitude qui sans doute était reconnue avec des assignations de nature différente à la raison économique, aujourd'hui tellement recherchée.

Toutefois, et plus aujourd’hui qu'alors, quelques techniciens dédaignant le legs des sages de l'antiquité, font étalage de la plus misérable des natures humaines pour des bénéfices simplement matériels, bien différents de ceux qui confortent l'esprit.


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[1] ABÁSOLO ÁLVAREZ, J.A. et GARCÍA, R 1993. Fouilles Archéologiques à Sasamón (Burgos). Ministère de la Culture. Madrid.

[2] Le «castellum aquea » est un réservoir urbain d'arrivée d'un aqueduc où se fait en outre une dernière décantation de l'eau; il comptait habituellement plusieurs bâtiments, et ils sont généralement situés dans les zones les plus hautes de la ville. Il peut y en avoir autant que d’aqueducs; il est bien différent du «castellum divisorium » qui est un réservoir généralement situé plus sous le «castellum aquae » ; il a généralement une forme circulaire et des sorties générales vers chacun des bâtiments publics (thermes, amphithéâtre, théâtre, etc..) ou quartiers (pour les sources publiques) par des tuyauteries de plomb ou céramique qui à leur tour produisent d'autres branches.

[3] A titre d'exemple de ce type de mécanismes complexes, on ne cesse pas d'être surpris qu’à cette époque on disposait déjà de machines comme la pompe à double piston. On en peut en voir une au Musée Archéologique National d'Onubis (Huelva).

[4] VITRUVE. Les Dix Livres d'Architecture.

[5] VALENTI VITO. Aqueduc romain de Mons à Fréjus. Comment restituer les caractéristiques techniques et hydrauliques d'un aqueduc de l'antiquité.

Il s'agit d'une des oeuvres les mieux documentées techniquement qui aient jamais été faites sur un aqueduc romain. Il peut être vu en https://www.traianvs.net/

[6] LARNAC, C. et GARRIGUE F. 1999. L'aqueduc du Pont du Gard. Huit itinéraires découvertes d'Uzès à Nîmes.

[7] RAKOB, F. 1974. Das Quellenheiligtum in Zaghouan und die römische Wasserleitung nach Karthago. Römische Mitteilungen 81.

[8] GONZALEZ TASCÓN, J. I. L'Aqueduc de Caesaraugusta. Centre d'Études Historiques de Travaux Publiques et Urbanisme. Ministère de travaux Publics, des Transports et de l'Environnement, du 1994.

[9] HERNANDO DEL CURA, M. L'Approvisionnement romain de Tiermes. Revue Oeuvre Publique Ingénierie et Territoire nº 57. Monographique Ingénierie et Histoire III. Collège d'Ingénieurs de Chemins Canaux et Ports, 2001.

[10] Rapport S-03/0035. Laboratoires de GEOCISA. Bureau de consultants d'Analyse Mineralogiques et Petrographiques de Collado Villalba.

[11] PALOMINO LÁZARO, A. Inventaire Archéologique de la province de Burgos. Bureau de conseillers de Culture de la Junta de Castille et León.

RILOVA PÉREZ, I. 1997, p 37. Olmillos de Sasamón. Ville, Église et Château.

MORENO GALLO, I. 2001. Description de la Voie d'Italie à Hispania à Burgos et Palencia. Députation Provinciale Burgos et Députation Provinciale de Palencia.

[12] VITRUVE. Les Dix Livres d'Architecture

[13] Rapport S-03/0035. Échantillon 98.909... cit

[14] Il s'agit de grès du crétacé inférieur, connues comme facies weald. Carte de Roches Industrielles. 1976. Feuille et Mémoire 20. Institut Géologique et Minier de l'Espagne. Ministère de l'Industrie.

[15] Rapport S-03/0035.... cit.

[16] Arcatures de beaucoup plus grande hauteur que nous connaissons dans le cas de Ségovie, de Tarragone, Pont du Gard (Nîmes), etc. Siphons jusqu'à 2660 mètres de longueur, avec 122 mètres de hauteur de charge, connus dans l'aqueduc du Gier (Lyon).

[17] Ouvrage de la moitié du XVe siècle : RILOVA PÉREZ, I. 1997, p 77. Olmillos de Sasamón. Ville, Église et Château... op. cit.

[18] VALENTI VITO. Aqueduc Romain... op. cit.

[19] Décret sénatorial de 9 a.C qui interdit de s’établir ou d'ensemencer dans cet espace de terrain destiné à la protection de l'aqueduc. Gravé dans la dénommée « Pierre de Chagnon » ; borne de protection de l'aqueduc du Gier (Lyon).

[20] CANTO, A. L'Aqueduc romain d'Italica. Publié dans la revue Madrider Mitteilungen (Heidelberg) nº 20,.1979, pp. 282-337. Il peut aujourd'hui être vu en https://www.traianvs.net/

[21] VALENTI VITO. Aqueduc Romain... op. cit.

[22] MORENO GALLO, I. 2001. Description de la Voie d'Italie à Hispania à Burgos et Palencia... op. cit.

[23] MARTÍNEZ DÍEZ, G 1987, p 349. Peuples et Alfoces burgaleses de repeuplement.

[24] Voir Diario de Burgos du 19 mai (p. 20) et du 20 mai (p. 14) de 2000.

[25] Voir Diario de Burgos du 13 septembre 2001 (p. 14).

[26] Voir photo du Diario de Burgos du 2 août 2002 (p. 13).

[27] Voir Diario de Burgos du 13 avril 2003 (p. 22).


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